mercredi 10 mars 2010

Les tunnels Cu Chi Cu Chi au Vietnam


Hô-Chi-Minh-Ville: Les Tunnels Dia Dao Cu Chi Cu Chi

UN ENNEMI INVISIBLE

L'existence de ces tunnels a été pour nous une révélation.  Ils ont joué lors de la guerre du Vietnam et, même auparavant lors de la guerre d'Indochine (contre les français) un rôle non négligeable.

C'est dès 1940 qu'on commença à creuser ces galeries souterraines mais c'est à partir de 1960 qu'on en intensifia la réalisation.  Dans la région de Cu Chi localisée à 40 km de Hô-Chi-Minh-Ville (Saïgon) le réseau s'étale sur 250 kilomètres.


L'entrée de ces tunnels dotés de très petites ouvertures était camouflée par un couvercle de bois sur laquelle reposait terre et feuillage.  C'était pratiquement indécelable. 




Certaines entrées étaient protégées par des pièges meurtriers.  Il s'agissaient de trous dans laquelle des bambous effilés faisaient office d'armes, le tout dissimulé sous un panneau en bois à bascule lui-même caché par des branches et feuillages. Si quelqu'un marchait sur la trappe, il tombait sur les bambous acérés.  Ces pièges prenaient toutes sortes de formes tous plus ingénieux les uns que les autres.  Ainsi une porte à bascule munie elle aussi de pics de bambous était une arme terrifiante. 













 Ces armes de confection simple et facile étaient d'une redoutable efficacité aussi bien sur le plan logistique que psychologique. Les américains avaient, sans le savoir, installé une importante base juste au-dessus d'un réseau de tunnel.  Il était relativement facile pour les vietcongs de sortir la nuit pour faire des opérations de guérilla et de disparaître rapidement sans laisser de trace.  Les américains se battaient contre un ennemi invisible ce qui était complètement frustrant pour eux.  Chaque soldat mort qui revenait en Amérique faisait augmenter la pression de l'opinion publique pour le retrait de leur troupe.














Les tunnels ont été creusés avec des outils rudimentaires: une pioche à jardinage munie d'un manche
d'environ 38 cm (15 pouces) et d'un panier tressé pour déblayer la terre.  La dimension des tunnels est de 1.2 mètres (4 pieds) de haut sur 0.80 mètres (2 pieds et demie) de large.















Des chambres ont été aménagées servant de réfectoire, d'infirmerie et de repos.

















Les bouches d'aérations des tunnels étaient à peu près invisibles et la fumée produit pour la cuisson était évacuée loin des cuisines avec un mince filet lui aussi à peu près indétectable.

Les américains ont tenté avec des bergers allermands de débusquer les ouvertures et les vietcongs mais ceux-ci utilisèrent du poivre et se lavèrent avec du savon américain en plus d'utiliser les uniformes de leurs prisonniers.  La perte de ces chiens a été telle que leurs maîtres finirent par refuser de les utiliser.



Les vietcongs n'avaient pas toute la panoplie des costumes très bien équipés dont notre imaginaire habille le soldat.  Leurs vêtements de fabrication simple étaient noires pour les dissimuler, leurs chaussures faites à même des pneus de voitures et leurs équipements comprenaient, une mitraillette, une lampe de poche, une bandoulière remplis de graines de semence et d'une couverture.  Le manioc était la base de leur nourriture.














On a aussi tenté de les déloger avec des armes chimiques ce qui se fit parfois au détriment des populations civiles et toujours au détriment de l'environnement mais sans succès.



Dans ces tunnels la vie était extrêmement pénible et inconfortable.  C'est 16,000 hommes et femmes qui y vécurent dont 10,000 y laissèrent leur vie.  Ces tunnels ont apporté une contribution importante à la victoire des vietnamiens.

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